Arcana Stoneroad [Fini]

Arcana Stoneroad Ven 23 Mai - 19:20

Nom/Prénom : Arcana Stoneroad
Âge : 18 ans
Sexe : Féminin
Appartient à tel royaume : Terra
Grade demandé : Monarque
Famille : /

Description physique : ~~voir avatar =D~~
Arcana est une jeune fille de taille moyenne, a la peau très légèrement hâlée, aux yeux bleus et aux cheveux blonds très pâles, longs et soyeux, qui lui tombent jusqu'à la taille. Son corps est agile, plein de grâce et de corpulence normale ; elle a été entraînée à l'escrime mais n'est pas musclée pour autant. Ses doigts sont longs et fins, tout comme ses jambes ; son visage est gracieux et harmonieux et sa bouche enclin à sourire.
Elle porte généralement une simple robe bleue marine en soie ornée de nombreux motifs compliqués et fait attention à son apparence plus qu'à toute autre chose.

Description mentale :
La jeune monarque est intelligente mais avant tout manipulatrice et espiègle, avec une mentalité que beaucoup qualifieraient d'enfantine. Son royaume n'est plus géré que par des conseillers et des administrateurs secondaires qui l'implorent, la supplient et l'exhortent sempiternellement à reprendre le contrôle du pays, sans quoi celui-ci risquerait de sombrer ; mais elle n'y voit que des emmerdeurs supplémentaires. Beaucoup aussi tentent d'obtenir les faveurs de la jeune monarque mais elle garde une certaine vivacité d'esprit qui lui permet de discerner un ami d'un flatteur, un abruti d'un calculateur. Ses principaux intérêts, qui influencent presque chacun de ses choix, sont son plaisir personnel et son bien être, ainsi que s'amuser. Arcana affecte d'être méprisante et mesquine, presque méchante avec ses sujets ou avec ceux assez stupides pour tomber dans ses pièges.
Elle aime aussi se faire passer pour une victime, paraître le plus fragile possible de façon à ce que des idiots s'apitoient sur son sort ; ce qui est pour elle généralement une source d'amusement, même si cela lui peut être parfois utile pour charmer. Elle est ainsi très simulatrice et joue presque tout le temps la comédie, de sorte qu'on sait rarement si ses actes sont dus au style qu'elle se donne ou simplement à sa véritable nature.

Histoire :
Arcana est née princesse légitime du royaume de Terra. Sa mère mourut très tôt, et son père continua à gérer son pays comme s'il n'avait jamais eu ni fille ni épouse. Il fournit quelques précepteurs à sa fille mais sans aucun succès ; la princesse préférait de loin s'amuser et paresser dans son lit tard le matin. Elle passa une bonne partie de son enfance dans l'insouciance la plus totale, ne pensant qu'à échapper à ses contraintes.
Elle apprit cependant à lire et à écrire, ainsi qu'à compter, lorsque l'un de ses précepteurs réussit à lui mettre en tête qu'elle n'arriverait pas à se "débrouiller toute seule" comme elle disait, pensant qu'elle n'avait besoin de personne, que les livres de la bibliothèque royale lui suffisaient. Et, vers ses 9 ans, elle commença à étudier sérieusement, s'enfermant des heures durant dans la bibliothèque de son père. Ce qu'elle ne pouvait pas y apprendre, elle demandait à ce qu'on lui dispense un professeur, comme en chant, en escrime ou en déclamation. Mais ce temps lui passa, et, vers ses 15 ans, elle arrêta tout, laissant les livres à la poussière et renvoyant ses professeurs qui lui avaient tant appris, pensant qu'elle "en avait suffisamment appris".
Commença alors pour elle une vie différente de tout ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant : elle faisait ce qu'elle voulait, personne ne venait lui rabattre les oreilles sur rien, les serviteurs se retournaient et s'inclinaient sur son passage, et son père veillait au grain ; la princesse ne manquait donc de rien, menait une existence paisible. Jusqu'à la mort de son père, peu après ses dix-huit ans.
Le monarque fut emporté durant l'été par une montée de fièvre fulgurante qui le terrassa en quelques jours. Arcana, qui ne l'avait vu que quelques fois depuis ses 12 ans, n'en su rien avant qu'il ne la demande, couché sur son lit de mort. Après la mort du monarque, Arcana hérita, ou plutôt aurait dû hériter de la charge de souverain du royaume. Mais elle balaya cette fonction comme elle avait balayé et négligé des tas d'autres choses auparavant ; ne laissant paraître de son affliction que "ce qui est suffisant pour faire croire que l'on pleure un être cher", la nouvelle souveraine continua à vivre sa vie comme elle l'entendait, de la même façon que durant les trois dernières années précédentes, abusant de jouets, de victuailles, et surtout de railleries et de mesquineries envers ses sujets.

Autre :
Arcana a pour animal de compagnie un petit chat noir avec de grands yeux jaunes, nommé Eki, qui la suit partout et se niche dans son cou lorsqu'elle dort.
Arme :
Une épée longue et légère finement ciselée, qu'Arcana arbore avec fierté et sait manier, même si c'est plus par vanité que par nécessité /merci de m'éclairer un peu sur la nature des pouvoirs/

Test RP :
Il faisait chaud cet après-midi là. Très chaud. Des mouches voletaient ça et là, et au-dehors la brume de chaleur créait l'illusion que les montagnes alentour tremblotaient légèrement. Tout le château semblaient fonctionner au ralenti, gardes et domestiques étaient avachis, somnolents, et ne se redressaient que si quelqu'un d'important apparaissait ; ce qui était rare, la plupart des nobles et des magistrats préféraient se terrer dans leur chambre étouffante à cause des lourds rideaux qui empêchaient la lumière de passer, entretenant l'hypothétique espoir de conserver un peu de fraîcheur, ces messieurs s'épongeant régulièrement le front avec leur mouchoir, ces dames secouant dans tous les sens leurs éventails. Seule Arcana errait dans tout le château, à la recherche d'un coin plus frais.
Eki traînait dans ses pieds, et ça commençait à l'énerver. Le petit chat tentait vainement d'attraper les mouches qui le tourmentaient, et il tournait sur lui-même, sautait, bondissait, pour tenter des les attraper, sans succès et sans vraiment regarder où il allait.
- Crétin... si tu continues comme ça tu vas rentrer dans un mur..., dit Arcana d'une voix tendue. Cela allait faire presque deux heures qu'elle errait sans but dans le château, cherchant vaguement un endroit où elle serait à l'abri de la chaleur. Elle était passée d'une aile à l'autre, avait descendu plusieurs étages, puis était remontée. Elle était passée par les cuisines, par la cour, et même par la salle à manger déserte à cette heure-là - la table du midi avait été débarrassée et l'on n'avait pas encore préparé celle du soir. Et elle n'avait toujours pas trouvé de refuge.
Elle s'arrêta soudain de marcher, et Eki se cogna contre ses jambes, ce qui lui valut un dur mais léger coup de pied. Arcana s'était arrêtée devant la porte de la bibliothèque. Cela allait faire plus de 4 ans qu'elle n'y était pas entrée, que personne n'avait dû y entrer. Bien sûr, les lourdes tentures avaient dû conserver la chaleur plusieurs mois durant, comme elle conservait le froid durant l'hiver, mais au moins la salle était hermétique à davantage de chaleur et la jeune fille pourrait sans doute s'abriter sous une alcôve et s'appuyer un moment contre la pierre froide. Pesant le pour et le contre, elle posa la main sur la poignée de la porte, prête à entrer.
Quelqu'un l'interpella alors :
« -Dame Arcana ? »
L'intéressée se retourna vers celui qui l'avait appelée, gardant la main sur la poignée de métal froid ; elle tomba sur un visage juvénile, parsemé de tâche de rousseur, appartenant à un garçon d'à peine 11 années. Le jeune domestique répéta :
« - Dame Arcana ?
- Qu'y a-t-il ?
- Votre père, notre monarque, vous fait mander. Vous devriez y aller tout de suite... sauf votre respect » , s'empressa-t-il d'ajouter.
Arcana le regarda un moment, sans que lui ne puisse soutenir son regard. Puis, elle s'avança vers lui et le dépassa, Eki sur ses talons. Elle jeta par-dessus son épaule :
« - Que se passe-t-il ? Quelle affaire est assez grave pour que mon père ait besoin de moi ?
- Je... je ne sais pas... on m'a juste chargé de vous faire passer ce message..., balbutia le serviteur. » Voyant que le garçon était mal à l'aise et qu'il ne savait pas s'il devait ou non la suivre, Arcana marmonna de façon parfaitement audible avant de tourner au coin du couloir :
« - Pfffff... quel incapable. »
Hors de vue du garçon et contente de sa petite pique, elle accéléra le pas, sachant où elle allait : vers les étages supérieurs, jusqu'au cinquième étage, là où se trouvaient le bureau et la chambre de son père ; c'était en général là qu'il l'attendait, plutôt que dans la salle d'audience.
Elle arriva en sueur devant la porte des appartements du monarque. À peine avait-elle frappé que l’un des battants s’ouvrit comme de lui-même et un domestique assez âgé la fit entrer. Elle eut l’impression de se retrouver dans un four. Les lourds rideaux de velours qui bordaient les fenêtres étaient tirés et joints, ne laissant filtrer aucune lumière, la pièce était plongé dans une quasi-obscurité, la seule lumière venant d’une petite bougie sur la table de chevet posée près de l’immense lit à baldaquin. L’air semblait lourd, et Arcana suffoquait presque dans la chaleur ambiante. Eki se faufila entre ses jambes et disparut dans la pénombre.
Arcana s’approcha lentement du lit, qui était entouré de serviteurs, ainsi que de quelques conseillers du monarque et d’un docteur. Le monarque était-il malade ? À son approche, tous s’effacèrent avec déférence, sauf le docteur qui continua à appliquer sur le front du malade un tissu imbibé d’eau qu’il retrempait fréquemment dans une bassine à ses pieds.
Sire Stoneroad avait les yeux clos, mais il les rouvrit lorsque sa fille fut juste auprès de lui. Il avait le regard vitreux, son teint était jaunâtre et ses draps étaient trempés de sueur. Il tourna péniblement la tête vers Arcana, tenta de se redresser mais l’effort fourni lui coûta tant qu’il abandonna, repoussant d’un geste vague le docteur qui s’efforçait de l’aider. Et il parla ainsi à sa fille, comme il ne lui avait encore jamais parlé :
« - Arcana… ma petite fille… je… je suis désolé. Je n’ai pas pu… être plus présent… »
Sa tête retomba. Arcana, pensant qu’il avait finit, ne savait quoi dire. Mais son père releva soudainement la tête, puisant dans ses dernières forces :
« Maintenant… je vais mourir. J’ai tenté d’être à la fois un bon monarque et un bon père, mais apparemment je n’ai rempli qu’une seule de ces fonctions… Je te laisse tout, ma fille, un pays puissant, et magnifique, pour lequel j’ai toujours vécu et régné. J’espère… j’espère que tu sauras quoi faire. » sa tête retomba à nouveau ; ses dernières forces le quittaient. Il ferma les yeux et, après une pause, il lâcha dans un souffle d’expiration :
« Adieu, ma fille. »
On s’activa autour d’Arcana Stoneroad, nouvelle monarque du royaume de Terra. Elle, choquée sur l’instant, s’aperçut plus tard qu’elle ne ressentait pas grand-chose : elle avait vu mourir un homme, simplement. Et après ? L’espace d’un instant, un amoncellement de pensées désagréables lui vinrent à l’esprit, à présent ce serait elle qui devrait régner sur ce pays, régler les problèmes de justice, se comporter en adulte, et elle n’aurait plus aucun moment à elle, elle serait obligée d’écouter chacun de ses sujets, de suivre le protocole, faire preuve de diplomatie et d’équité…
La monarque repoussa toute ces idées. Non, ce n’était pas à elle de faire ça. Elle n’avait rien demandé à personne, elle n’avait pas demandé à hériter du trône et de la couronne du royaume… Elle décida de simplement laisser tomber, de continuer à vivre comme si le pays n’avait pas besoin d’elle.
Après tout, il y aurait bien quelqu'un pour s'en occuper.